Ferme dite la Garde

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Barzan

La ferme de la Garde est établie sur un site entouré de vestiges archéologiques, datant de l'époque néolithique jusqu'à l'âge moderne. De nombreuses pierres, des moellons, ont été remployées dans les bâtiments actuels (par exemple l'écurie). Elles proviennent sans doute pour l'essentiel de l'ancien théâtre antique situé au sud-est. Des fondations de murs pouvant remontant aux 16e, 17e ou 18e siècles ont été mis au jour près de l'entrée de la propriété (puis recouverts).

Le logis, qui était à l'origine plus long vers le sud-ouest, semble avoir été construit au 17e ou 18e siècle, si l'on en croit la forme et le décor de ses ouvertures. Il en est de même pour les vestiges du portail et pour la porte du logement remanié. La Garde figure sur une carte des environs établie par l'ingénieur Claude Masse vers 1700. En 1739, la Garde appartient à Jean Robert, bourgeois, et à son épouse Marie Rouchet. A sa mort en 1762, la propriété est divisée entre Marie-Jeanne Robert, épouse de Luc Rabillard, avocat au Parlement, et François Timbaudy, lieutenant général de la table de marbre de Bordeaux, marié à Julie-Marguerite Chevreuil, fille de Julie Robert. En 1766, les époux Timbaudy vendent leur part à Jean-Jacques Pelet, comte de Talmont, qui la revend dès 1767 à Marianne Timbaudy, épouse de Jean-Cyprien Arnaud, bourgeois de Saintes. En 1804, la Garde est acquise par Mathieu Fribaud, boulanger à Royan.

Le domaine apparaît ensuite sur le plan cadastral de 1833, avec le logis, la grange-étable et de petites dépendances entre les deux, à la place du logement. La Garde appartient alors à M. Marchais, maire de Barzan, tout comme les fermes de Chant Dorat, du Rit, du Parc et de la Brisonnerie. L'ensemble passe en 1882 à Albert Verneuil, de Cozes. En 1928, son gendre Henri Cadiot, inspecteur général du service de santé des armées, à Paris, en hérite. La propriété a connu des remaniements dans les années 1980 puis dans les années 2000. Le décor de la porte du logis (fronton brisé) a disparu, mais d'autres éléments ont pu être reconstitués.

Périodes

Principale : 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle

La ferme de la Garde, dont l'activité viticole se perpétue de nos jours, comprenait un ensemble de bâtiments répartis autour d'une cour et d'un jardin en pente (la plupart des dépendances ont été détruites ou remaniées). L'entrée de la propriété était autrefois marquée par un portail couvert, avec porte piétonne en plein cintre. Des claveaux de cette porte ont été conservés. Ils rappellent ceux d'une porte observée à Chant-Dorat (décor en bossage, coeur gravé sur la clé de linteau). Un puits se trouve à l'entrée de la propriété.

La cour est délimitée au nord par l'ancien logis, aujourd'hui utilisé en cuvier, avec un chai sur le côté et en appentis à l'arrière. La façade du logis, orientée au sud-est, présente une travée d'ouvertures, dont la porte, et plusieurs autres baies à encadrement chanfreiné pour les unes, à appui mouluré pour les autres. La porte possède un encadrement saillant et elle est surmontée d'un oculus.

Sur le côté nord-est de la cour, un ancien logement a été remanié mais on a conservé et remonté sa porte en arc en plein cintre, avec décor en bossage. Il était prolongé vers l'est par un four puis par une grange-étable (disparue). Enfin, au sud, se trouve une ancienne écurie couverte d'un toit à croupe, avec épi de faîtage en terre cuite vernissée. Une baie donnant accès au grenier de l'écurie présente un encadrement chanfreiné.

On observe enfin sur la propriété, entreposé au nord du logis, un très gros bloc de pierre de taille parallélépipédique. Sa datation et son usage restent indéterminés.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel

Toits
  1. tuile creuse
Étages

en rez-de-chaussée, comble à surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. Ferme à bâtiments séparés.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Barzan , chemin de la Garde

Milieu d'implantation: bâti isolé

Cadastre: 2009 OA 1399, 1833 A 174

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